Maison & Objet 2022
Ce printemps et cet été ont été marqués par des crises violentes (« mégafeu », guerre en Europe …). Elles interrogent sur le climat ambiant dans lequel nous sommes plongés en cette rentrée et alimentent ce sentiment de transiter vers un temps nouveau marqué par des bouleversements climatiques et technologiques et aussi culturels, d’identités, de genre …
Une époque marquée par les antagonismes : urgence climatique sur Terre et retour sur la Lune, “slow life” et accélération technologique, besoin d'authenticité et nécessité numérique …
Le salon Maison & Objet est un rendez-vous de la rentrée que je ne manque pas depuis des années. Dans ce contexte évoqué, j’en arpentais la semaine dernière les allées. Dans le cadre de mon activité de conseil sur la marque (plateforme de marque, persona …), je me posais des questions au gré de mon parcours et des tendances exposées :
Dans une époque qui draine angoisse et désillusion, comment se reconnecter à une dose d'audace et de légèreté sans glisser dans l'inconséquence …?
Les grandes tendances susceptibles d’influer sur la création et la communication (sensorialité, hypersensibilité, émotion…) sont-elles des échappatoires ou des conséquences des crises qui se succèdent ? (> meta-sensible)
Les sujets environnementaux : quelles initiatives sont prises en matière d'innovation, de production, de “sourcing” par les marques et fabricants exposés ? Comment éventuellement repensent t-ils leurs propositions de valeurs, leurs modèles de développement et de distribution ?
Concernant cette dernière question, j’ai trouvé, dans leurs démarches, des marques intéressantes comme Kosiol et ses matériaux recyclés ou Asa Sélection qui offrait à voir sur son stand les étapes d’une fabrication “vertueuse” avec des larges photos commentées (valorisation de l’outil industriel, transparence des “process”, « réancrage » de la marque dans “le concret” des savoir-faire, crédit pour la notoriété).
Par ailleurs, les entreprises qui arborent le “1% pour la planète*” comme la marque Pebbly (propose des articles pour la cuisine et favorisent le “zéro déchet”) étaient plus nombreuses : une bonne nouvelle. Ce mouvement a pris une large ampleur. Après la conscience des entrepreneurs, celui-ci atteindra -t il aussi la conscience des consommateurs ? Cette initiative sera -t-elle jugée suffisamment sincère par eux plutôt que perçu comme un “biais” marketing ?
A suivre …
Côté jouet, Trixie, une très belle marque, à l’univers, aux coloris très cohérents et un clin d'œil à Koko cardboards et son masque T-REX, Andrée Jardin et sa gamme Clynk.